IAT 2020: LA FRANCE DOIT MAINTENIR LE CAP
Dans le cadre de leur mission de Promotion de l’Attractivité de la France, les CCE mènent chaque année depuis 2015 une enquête d’envergure : l’Indice d’Attractivité du Territoire. La forte mobilisation des CCE autour de cet Indice a permis d’en faire un véritable « capteur d’opinion » du ressenti des investisseurs étrangers mais aussi un outil unique d’aide à la décision pour les pouvoirs publics, à l’échelle nationale ou locale.
L’Indice d’Attractivité 2020 a été réalisé avant la crise sanitaire, au mois de février et mars. Dans ce contexte exceptionnel, les CCE ont décidé de publier les résultats de cette enquête car ils sont révélateurs, à plusieurs titre, de la perception de la France dans le monde. Ils mettent en lumière la situation du « jour d’avant » et tous les progrès enregistrés par la France en matière d’attractivité depuis cinq ans. Dans cette période d’instabilité et d’incertitudes, ils montrent aussi les atouts de la France, qui seront déterminants pour préparer « le jour d’après » et la reprise à venir, dans une probable tendance de relocalisation de certaines chaînes d’approvisionnement en France et en Europe.
L’année 2020 marque une véritable progression dans la perception de l’attractivité française par les investisseurs étrangers et ce malgré l’époque difficile de l’enquête, fortement marquée par les grèves et les débats sur la réforme des retraites. Cette hausse marquante de l’Indice global s’explique par la volonté forte de l’exécutif d’engager ou de renforcer des actions ambitieuses sur les principaux critères d’attractivité.
A 65 points, l’Indice dépasse son ancien plus haut historique de 64, atteint en 2018. Ces résultats très positifs montrent que la France a su consolider ses points forts (qualité de la main d’œuvre, des infrastructures, capacités d’innovation et de recherches) et améliorer ses traditionnels points faibles (charge administrative et réglementaire, fiscalité et coût de la main d’œuvre). L’attractivité de la France va au-delà de ces facteurs macroéconomiques et les atouts spécifiques à chaque région peuvent s’avérer déterminants pour les investisseurs étrangers dans leur stratégie d’implantation (qualité de vie, coût d’installation, accessibilité, par exemple). La spécialisation de certains territoires (clusters sectoriels, pôle de compétitivité) a renforcé leur visibilité internationale et permis aux investisseurs d’y trouver un écosystème adapté à leurs besoins.
Ces améliorations de fond sont confirmées, aujourd’hui, par la réaction des Français face à la crise sanitaire. L’ensemble des forces vives du pays se mobilisent et la France sait s’appuyer sur ses principaux atouts. Face à une crise d’une ampleur mondiale, les pouvoirs publics ont décidé rapidement de mesures massives, notamment sur le plan économique, et ont mis en œuvre des solutions d’aides concrètes et immédiates pour venir en aide aux personnes et aux secteurs les plus touchés ou les plus vulnérables. Dès les premières semaines de la crise en Europe, la France s’est également distinguée par ses fortes capacités d’innovation et d’adaptation, que ce soit dans nos entreprises, dans nos centres de recherches, dans nos écoles et dans la fonction publique.
Dans un contexte économique qui va rester difficile au cours des prochains mois et sans doute des prochaines années et malgré certaines critiques de la mondialisation, la France doit garder le cap de sa politique de modernisation et de simplification, seule à même d’assurer la poursuite et le renforcement des investissements français, européens et étrangers sur notre sol. Ils sont la condition incontournable d’un rattrapage rapide des pertes d’emploi et de revenu que la crise va générer comme de l’évolution de notre modèle de croissance appelé à être moins carboné et plus inclusif. Cela pourra se vérifier dès 2021, grâce à la prochaine édition de l’Indice d’Attractivité, qui sera lui-même adapté pour tenir compte de la nouvelle situation.