Fondamentaux économiques et institutionnels - Analyse sectorielle Par le Comité Brésil des CCE

Fondamentaux économiques et institutionnels au Brésil

Rapport - Monde - 31 Mar, 2025

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LE BRESIL EN 2025

Fondamentaux économiques et institutionnels – Analyse sectorielle Par le Comité Brésil des CCE

OBJET : Résumé du Guide Brésil des Conseillers du Commerce Extérieur de la France-CCE du Comité Brésil

Dans un monde agité, plein de tensions diplomatiques et militaires, l’Amérique Latine, dont le Brésil, semble plus que jamais une région d’opportunités, loin des crises en Europe, Asie, Afrique et Moyen Orient.
La France a un outil exceptionnel et unique d’accompagnement à l’export grâce à l’Equipe de France de l’Export, coordonnée par l’Ambassade de France au Brésil: le comité Brésil des CCE ; le Service Economique Régional ; la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Brésil ; Business France ; l’Agence Française de Développement ; Bpifrance ; Atout France ; la French Tech ; l’INPI ; l’attaché douanier.
Le présent fascicule est un résumé d’un travail plus vaste réalisé par les CCE du comité Brésil, sous la coordination de notre secrétaire général Bertrand de Solere, qui s’adresse aux investisseurs, professionnels et toute personne intéressée par le commerce et les affaires au Brésil : Doing Business In Brazil 2024 2025 

Nous remercions tout particulièrement les équipes du Service Economique Réginal-SER, pour leur soutien et leur contribution dans la relecture de ce travail. »

Frédéric Junck
Président du comité Brésil des CCE

1 – Les Conseillers du Commerce Extérieur de la France – CCE

Les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE) sont des professionnels bénévoles, choisis par le gouvernement français pour leur expertise dans le commerce international. Issus de divers secteurs, ils accompagnent les entreprises françaises dans leur développement à l’international, en mettant à disposition leur réseau et leur expérience. Leur mission repose sur quatre piliers : le conseil aux pouvoirs publics pour renforcer la compétitivité économique française, l’accompagnement des entreprises dans leur stratégie à l’export, la formation des jeunes talents à travers des programmes éducatifs et le mentorat, ainsi que la promotion de l’attractivité économique de la France à l’étranger. Avec une présence dans plus de 150 pays, les CCE jouent un rôle clé dans le renforcement des échanges commerciaux et l’influence économique française à l’échelle mondiale, tout en aidant à relever les défis de la mondialisation et de la transition économique
Le comité Brésil est composé de 50 membres, incluant les représentants des principales multinationales françaises représentatives des différents secteurs économiques, tels que la distribution ; l’énergie ; les infrastructures ; l’industrie de défense ; l’environnement ; la logistique et les transports ; le secteur bancaire ; l’assurance ; la santé ; la consommation grand public ; l’agrobusiness ; la communication ; l’industrie cosmétique ; le tourisme ; l’éducation ; les ressources humaines ; l’industrie automobile. Des entrepreneurs français au Brésil complètent ce comité, présidé par Frédéric Junck au sein d’un bureau de 10 membres.

2 – Présence française au Brésil

En septembre 2024, en une semaine, trois groupes français ont annoncé 4 milliards USD d’investissements et de contrats au Brésil, renforçant leur présence dans divers secteurs clés. CMA-CGM a acquis 48 % de Santos Brasil, principal opérateur portuaire et propriétaire du plus grand terminal à containers d’Amérique du Sud, pour 2,4 milliards USD. VINCI a remporté la concession d’une autoroute stratégique reliant Belo Horizonte à Cristalina, s’engageant à investir 1,2 milliard USD. ENGIE a gagné un appel d’offres pour construire 780 km de lignes de transmission électrique à travers plusieurs États, avec un investissement de 550 millions USD, consolidant sa position de leader privé de l’énergie au Brésil.
Au-delà de ces opérations récentes, la présence française au Brésil est historique et solide. Avec plus 1150 filiales et 44 milliards USD d’investissements cumulés, la France est le 4ème investisseur étranger au Brésil. Les groupes français emploient plus de 500 000 personnes au Brésil, faisant des entreprises françaises les premiers employeurs privés du pays.
Le Brésil, avec ses 213 millions d’habitants, et le Mercosur, constitue un marché stratégique pour les investisseurs français. Les entreprises y bénéficient souvent de marges opérationnelles élevées dans un cadre politique et juridique stable, même s’il faut souvent être patient et avoir une force de frappe financière puissante.
Enfin, le Brésil et l’Amérique Latine sont éloignés des grands conflits qui semblent déstabiliser le monde occidental.

3 – Présentation générale du Brésil

 5ème plus vaste pays du monde avec 8,5 millions km2 ; 6ème pays le plus peuplé au monde avec 213 millions d’habitants ; première économie d’Amérique Latine ; 9ème PIB du monde en 2023, derrière l’Italie et devant le Canada (selon les projections du FMI d’octobre 2024).
Stabilité monétaire : depuis la fin de l’hyperinflation en 1993, le Brésil applique une politique économique fondée sur un « trépied » : (i) taux de change flottant, (ii)
objectif d’inflation et (iii) équilibre budgétaire. Ce cadre a été adopté par tous les gouvernements depuis Fernando Henrique Cardoso, garantissant la stabilité économique. Cependant, en 2024, le Brésil fait face à des défis : des dépenses extraordinaires liées aux catastrophes climatiques ont creusé le déficit budgétaire, provoquant une dévaluation du real.

Moteurs de la croissance brésilienne : La productivité brésilienne n’a progressé que de 20 % en 40 ans, contre 65 % aux États-Unis. Historiquement, l’économie brésilienne a privilégié les structures protectionnistes, limitant la compétitivité. L’augmentation de la productivité des 40 dernières années est due à (i) l’urbanisation, (ii) la croissance démographique ; (iii) l’entrée des femmes dans le marché du travail ; (iv) une meilleure formation des actifs. Depuis 2010, c’est surtout l’agrobusiness qui croit fortement.
Les besoins d’investissement : Le taux d’investissement du Brésil, à 17,8 % en 2022, est inférieur à la moyenne mondiale et à celle des pays comparables, générant un déficit d’investissements estimé à 80 milliards USD par an. Les limitations budgétaires et constitutionnelles réduisent la capacité d’intervention publique, obligeant le gouvernement à collaborer avec le secteur privé et des banques pour financer les besoins en développement, comme l’assainissement de base. Malgré son statut de 9ème économie mondiale, le Brésil reste en phase de rattrapage. Les modalités d’aide aux investissements :
o Les instruments publics : Le Brésil utilise divers instruments pour promouvoir le développement. Les fonds constitutionnels financent des projets régionaux avec 12 milliards USD en 2023, insuffisants face à la demande. Les banques publiques et de développement, dont la BNDES avec un portefeuille de plus de 550 milliards BRL (90 milliards USD), jouent un rôle clé, tout comme les banques multilatérales (BID, NBD) et bilatérales (AFD). Les incitations fiscales, représentant 106 milliards USD, soutiennent les infrastructures mais soulèvent des critiques pour leur inefficacité.
o Les investissements étrangers : Les investissements étrangers (62,4 milliards USD en 2023) sont cruciaux pour le Brésil, compensant un traditionnel déficit des transactions courantes (-24,5 milliards USD en 2023), renforçant sa balance des paiements. Avec des besoins en formation brute de capital fixe (FBFC) estimés à 20 % du PIB pour soutenir la croissance, mais un taux d’investissement stagnant à 17 %, le pays reste attractif grâce à un régime juridique égalitaire pour les capitaux étrangers, une fiscalité avantageuse, et des conditions d’entrée simplifiées.
La structure politique : Lors du retour à la démocratie, en 1985, le Brésil adopte un système présidentiel fédéral inspiré des États-Unis, mais avec une Constitution formelle, imposant des normes sociales et économiques uniformes. Le fédéralisme
centrifuge brésilien est un moyen terme entre la décentralisation française et le fédéralisme centripète américain. Les lois fédérales s’imposent aux normes étatiques et municipales. Politiquement, le pays est atomisé, avec plus de 20 partis représentés au Congrès, sans discipline, mais capable de grandes réformes par consensus. La Cour Suprême domine l’exécutif et les autres institutions.

Les réformes récentes : Le Brésil se modernise rapidement, intégrant avancées technologiques et réformes juridiques. Les innovations comme le PIX, les fintechs, et la digitalisation des services publics renforcent son efficacité. Juridiquement, des réformes majeures ont été mises en place : la réforme du travail (2017) a assoupli les relations employeur-employé, la loi sur les libertés économiques (2019) réduit la bureaucratie, et la réforme fiscale (2023) simplifie un système complexe avec une TVA unique, promettant une croissance accrue. Des lois comme la LGPD (protection des données) et la loi anticorruption renforcent la transparence. En 2021, une base légale pour startups a été créée, favorisant l’innovation. La loi d’immigration (2017) facilite l’accueil de talents, essentiel pour contrer le vieillissement démographique. Ces mesures, combinées à une infrastructure moderne et un environnement juridique plus attractif, positionnent le Brésil comme un marché prometteur pour les investisseurs.

4 – Analyse sectorielle

Ressources humaines et marché de l’emploi : au troisième trimestre de 2024, le marché du travail brésilien compte 103 millions d’employés ; il est marqué par une forte informalité et une pénurie de travailleurs qualifiés dans les secteurs clés comme la technologie et l’ingénierie. Le secteur des services domine l’économie (70 % du PIB), suivi par l’industrie et l’agriculture. La réforme du travail de 2017 a introduit plus de flexibilité dans les contrats et licenciements, simplifiant les procédures. Le leadership brésilien évolue vers une approche plus collaborative, intégrant des méthodes modernes. Les entreprises utilisent des outils comme l’IA et le travail hybride pour améliorer la gestion des talents. Cependant, les inégalités sociales et économiques restent un défi, limitant l’accès à l’éducation et aux opportunités. Les entreprises lancent des initiatives pour promouvoir la diversité et l’inclusion. Le marché évolue avec une adoption accrue de technologies et de pratiques modernes, mais les disparités et la qualité insuffisante de l’éducation freinent encore son développement.
Formation professionnelle : La formation professionnelle au Brésil est cruciale face à un taux de chômage historiquement bas (6,4 % au troisième trimestre de 2024) et une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. En 2024, les entreprises ont investi 1 200 BRL par employé, mais ce montant reste inférieur aux standards internationaux. Les défis incluent des infrastructures numériques inégales, un manque de soutien public et une faible culture de gestion des compétences. Toutefois, l’Année France-Brésil 2025 offre des opportunités aux entreprises françaises, notamment via des programmes en compétences internationales, technologies éducatives, transition écologique et reconversion professionnelle. Ces investissements peuvent aider à combler le déficit de qualifications tout en renforçant la coopération bilatérale.
Internet et e-business : Le Brésil compte 188 millions d’internautes (88% de la population) et 144 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux, stimulés par une connectivité mobile avancée. Le e-commerce a généré 37 milliards USD en 2023, porté par la confiance accrue des consommateurs. Les fintechs révolutionnent les paiements avec des solutions comme Pix et le Drex, renforçant l’inclusion financière. Les EdTech transforment l’éducation via des plateformes digitales, soutenues par le gouvernement, pour démocratiser l’accès à l’apprentissage et surmonter les défis éducatifs historiques.
La Construction civile (ciment et carrelage) : Le Brésil se distingue dans les marchés du ciment et du carrelage par sa production et son engagement durable. Le ciment, 6ème mondial, produit 62 millions de tonnes en 2023, soutenu par des programmes comme « Minha Casa, Minha Vida ». Le carrelage, 3ème mondial, innove avec des technologies écologiques, produisant 800 millions de m²/an. Les deux secteurs misent sur la décarbonation et les infrastructures modernes pour répondre à une demande croissante en construction et rénovation.
Architecture et urbanisme : Le secteur de la construction au Brésil offre de grandes opportunités mais nécessite de comprendre ses spécificités. Les marchés publics sont complexes et dominés par le privé qui influence l’urbanisme et les plans directeurs. L’architecture, moins réglementée qu’en France, regagne en qualité après une période de construction rapide. La durabilité progresse grâce aux initiatives privées, malgré le coût élevé des technologies vertes. Le pays demeure un terrain prometteur pour l’innovation et l’habitat durable.
Assainissement : En 2022, 48 % des Brésiliens n’avaient pas accès aux services d’assainissement et 17 % n’avaient pas accès à l’eau traitée. Une loi de 2020 a mis fin au monopole des entreprises publiques sur l’assainissement, fixant des objectifs d’universalisation de l’accès à l’eau traitée et à l’assainissement d’ici 2033 et nécessitant 160 milliards USD d’investissements. Les entreprises privées, auxquelles ont recours 6 % des communes, réalisent 20 % des investissements. Cette réforme promet de relancer le secteur, mais nécessite un cadre juridique renforcé et une transparence accrue.
Energie : Le Brésil dispose d’une matrice énergétique largement renouvelable (90 %), avec une capacité installée de près de 237 GW (systèmes isolés inclus), principalement l’hydroélectricité (49 %) et l’énergie solaire et éolienne (34 %). Il est aussi un acteur clé en pétrole (3,6 millions b/j) et biocarburants (éthanol, biodiesel, biogas et diesel vert ; principalement 35 milliards de litres produits en 2024 pour le seul éthanol, pour une capacité de production installée de 57,7 Md de litres ; et 9,2 milliards de litres de biodiesel produits en 2024 pour une capacité installée de 14,7 milliards de litres), et se positionne sur l’hydrogène vert. Sa politique énergétique, guidée par la décarbonation, inclut les programmes PNPB pour le biodiesel et RenovaBio pour les biocarburants, et d’autres cadres légaux pour l’hydrogène et les carburants du futur. Le pays exploite ses réserves de pétrole et gaz tout en respectant ses engagements climatiques.
Agriculture et environnement : L’agriculture brésilienne, pilier historique et économique, domine de nombreux marchés mondiaux (soja, maïs, café, viande) grâce à des avantages compétitifs (foncier, eau, environnement climatique,…) et des avancées technologiques. Elle est soumise à une règlementation environnementale stricte, exigeant des réserves légales et la préservation d’aires spécifiques, mais dont la mise en oeuvre est incomplète et variable, ce qui génère des critiques. En effet, 75 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du changement d’usage des terres, notamment de la déforestation et de l’élevage extensif. Les initiatives de décarbonation, la pression internationale et l’intensification de la production agricole offrent des espoirs pour réduire ces impacts. Le marché du carbone se développe aussi via des crédits volontaires (REDD+, biochar) et par l’établissement d’un marché régulé obligatoire. Toutefois, des défis logistiques et financiers subsistent pour équilibrer croissance agricole et durabilité.
Hygiène et Beauté : Le Brésil, 3ᵉ marché mondial d’hygiène et beauté (H&B), est dynamique et diversifié. En 2024, son marché vaut 125 milliards BRL, dominé par Natura, Boticário, Unilever, L’Oréal et un réseau de PME. La distribution se divise entre mass market (40 %), vente directe et franchises. Les consommatrices, connectées et friandes d’innovation, surconsomment des produits adaptés à leur diversité unique (cheveux, peau). Le marché, essentiel mais très taxé, exige des stratégies durables et ciblées pour réussir.
Santé : Le Brésil, 9ème marché pharmaceutique mondial, représente 40 milliards USD en 2023, avec une croissance annuelle de +10 %. Le système public (SUS) couvre 75 % de la population mais reste sous-financé, tandis que le privé sert 25 % via des mutuelles. Dominé par des acteurs locaux et internationaux, le marché est stimulé par les génériques, les biosimilaires et l’innovation, malgré des défis réglementaires. Ce secteur clé favorise innovation, emploi et santé publique, avec un fort potentiel de croissance
Tourisme : Le tourisme brésilien reprend avec force en 2023, marqué par l’essor des voyages domestiques, le retour des visiteurs régionaux, et une attention accrue à la durabilité. En 2024, la consolidation s’accentue avec l’adoption de technologies, la reprise du secteur MICE et l’attrait pour des expériences locales. En 2023, le tourisme international au Brésil a attiré 5,9 millions de visiteurs, générant 6,9 milliards USD, dépassant le précédent record de 2014. L’Argentine a été le principal pays d’origine, suivie des États-Unis et du Chili. Les touristes européens, notamment de France, Portugal et Allemagne, ont représenté une part significative. En 2024, la dynamique s’est poursuivie avec une hausse de 12 % des arrivées internationales entre janvier et septembre, atteignant 4,9 millions de visiteurs et générant 30,8 milliards BRL (+25 % par rapport à 2023). Cependant, les inondations dans l’État de Rio Grande do Sul ont impacté les infrastructures touristiques locales. Le Plan National du Tourisme 2024-2027 vise 8,1 millions de touristes étrangers par an d’ici 2025, soutenu par des projets comme la COP 30 à Belém et de nouveaux développements tels qu’un village Club Med
à Gramado et un Centre Pompidou à Foz do Iguaçu. Le Brésil se positionne comme une destination clé en Amérique du Sud.

Assurance : CNP Assurances, acteur français historique de l’assurance, est présent au Brésil depuis 23 ans, où il réalise 20 % de ses résultats mondiaux. Le marché brésilien de l’assurance, en pleine expansion, bénéficie d’une classe moyenne croissante, de la diversification économique et d’investissements dans les infrastructures et énergies renouvelables. Avec 34,7 Mds BRL de chiffre d’affaires en 2023 et plus de 23 millions de contrats, CNP se classe 4e dans le pays. S’appuyant sur des partenariats solides, une forte digitalisation (notamment via Youse, première insurtech du pays), une stratégie ESG ambitieuse et des actions sociales comme l’Institut CNP Brasil, l’entreprise entend poursuivre son développement au Mexique, au Chili et en Colombie, malgré les défis locaux (fiscalité, bureaucratie, éducation financière).

Contributeurs – Conseillers du Commerce extérieur du comité Brésil
Greg Bousquet
Fondateur Architects Office -AO
Alexandrine Brama
Présidente LINGOPASS
Olivier Colas
Associé Gérant de Funchal Investimentos
Thomas Dubaere
CEO ACCOR Amérique
Virginie Fernandez
Associée à OMTARE
Mathieu Fitoussi
Président SERVIER Brésil
Manuel Flahault
General Manager Amérique du Sud – Air France KLM
Hubert Guarino
Expert Santé et Président SCG
Dominique Hautbergue
Directeur Régional Brésil Cône Sud AFD
Patrick Hollard
DG Amérique Latine, Afrique et Moyen Orient de MICHAEL PAGE
Frédéric Junck
Président des CCE Brésil
Yves Keller
CEO VICAT Latin America
Robert Klein
CEO Brésil et Mexique VOLTALIA
Lara Krumholz
Directrice générale Dailymotion
David Montmasson
CEO SAFRAN Electronics & Defense Brazil
Geneviève Poulingue
Directrice SKEMA Brésil
Pedro Prádanos Zarzosa
Président VEOLIA Brésil
Maximiliano Villanueva
CEO de CNP Assurances en Amérique Latine
Michael Reins
CEO OBRAMAX
Patrick Sabatier
Directeur relations institutionnelles L’Oréal -Amérique Latine
Bertrand de Solere
Secrétaire Général des CCE Brésil