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Nouvelles routes de la Soie : la vision des CCE

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Les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE) livrent leur vision sur les Nouvelles routes de la Soie.

Le jeudi 19 décembre, les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE) étaient réunis à Marseille pour donner leur vision des Nouvelles routes de la Soie. 350 chefs d’entreprises venus du monde entier ont porté un éclairage sur les opportunités et risques du projet chinois « Belt & Road Initiative » (BRI, aussi labellisé « OBOR ») annoncé dès 2013 par Xi Jinping.

Impérialisme ou opportunité économique ? La réponse est nuancée. Il ressort des nombreux débats que les Nouvelles routes de la Soie toucheront inévitablement la France et l’Europe, avec des conséquences réelles dans les règles du jeu du commerce mondial.

Enquête sur la perception des entreprises françaises de la Belt & Road Initiative

Afin d’anticiper les discussions de la journée, les CCE de 70 pays avaient été sollicités pour répondre à une enquête sur les conséquences, risques et opportunités du déploiement chinois dans le monde des affaires.

À l’heure actuelle, l’impact direct des projets chinois dans les pays ciblés par l’initiative BRI est inégalement ressenti selon les secteurs : seul 23% des personnes interrogées ressentent une forte poussée, tandis que 50% d’entre elles la trouvent peu perceptible*. L’expansion internationale des entreprises chinoises est ressentie comme :

– La montée en puissance « normale » d’un nouveau géant économique ;

– Un danger, à cause de l’irruption de « règles du jeu » inhabituelles.

Ces perceptions diffèrent sensiblement selon les zones d’action des CCE.

Les résultats de l’enquête sont disponibles ici

Une journée de dialogue entreprises / pouvoirs publics

Cette journée d’échanges a été organisée dans l’optique de mieux comprendre les modalités de la BRI et de permettre dialogue entre les entreprises et les pouvoirs publics. À l’issue des ateliers (géographiques et transversaux), deux idées fortes ont émergé :

  • Nécessité de la part des pouvoirs publics et notamment des instances européennes de prendre une position claire sur le « projet du siècle ». Les chefs d’entreprises souhaitent la mise en place d’un cadre politique solide.
  • Importance du facteur culturel : les entreprises qui seront amenées à collaborer avec des homologues chinois doivent faire preuve de vigilance, certes, mais surtout de curiosité et d’adaptation. Les CCE recommandent d’intégrer les notions clés de la culture chinoise.

« La question n’est plus de savoir s’il faut composer avec la Chine, mais comment trouver un juste équilibre entre les valeurs qu’elle entend véhiculer dans le commerce et les principes et règles qui sont les nôtres » commente Alain Bentéjac, Président des CCE.